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La lecture labiale

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Notre association Durdoreille organise une réunion sur la lecture labiale le jeudi 15 novembre 2018

au pôle Wilson 6 avenue de la Paix 78230 Le Pecq de 18 h à 20 h.

Madame Lysiane André, orthophoniste, nous parlera de la lecture labiale (sur les lèvres) avec démonstrations, exercices et témoignages d'utilisateurs.

Vous trouverez ci-dessous un argumentaire concernant la lecture labiale qui est une aide incontestable à la compréhension des sourds et malentendants.

Les personnes sourdes et malentendantes, même appareillées ou implantées, reçoivent la parole de manière incomplète et déformée.

La lecture sur les lèvres, ou lecture labiale, permet d'améliorer significativement la perception du langage.

La lecture labiale est spontanée mais peut être entraînée pour une meilleure efficacité.

Ce qu'apporte la lecture labiale

Pour comprendre un message parlé, l'audition est nécessaire. Si celle-ci est défaillante du fait d'une surdité, même partielle, des éléments manquent ou sont déformés. Mais le visage de l'interlocuteur, spécialement les mouvements de ses lèvres, fournissent des indices pouvant compléter ce qui est entendu : c'est la lecture sur les lèvres, ou lecture labiale.

Elle n'est pas réservée aux personnes sourdes ou malentendantes : en effet, les entendants l'utilisent aussi de manière automatique et inconsciente, notamment dans un contexte bruyant (restaurant, transports en commun, etc). La lecture labiale est possible car les sons de la parole ont une traduction visuelle : des images labiales. Ainsi un (p) se distingue par exemple d'un (ch).

Les  limites de la lecture labiale

Mais il existe des sons qui sont articulés à l'arrière de la bouche, sans intervention des lèvres, et qui de ce fait n'ont pas d'image très nette : c'est le cas du (k), du (g), du (r). Par exemple, hors contexte, il est difficile de distinguer des paires de mots comme "grain" et "gain" ou comme "gras" et "rat".

En outre, certains sons articulés ont des images labiales identiques : on parle de sosies labiaux. C'est le cas de nombreuses paires de sons : (p et b), (s et z), (t et d) etc. Enfin, quand une personne parle, elle enchaîne les sons de manière rapide, en articulant parfois exagérément ou trop peu. Pour toutes ces raisons, la lecture labiale est avant tout un complément à l'information auditive. Il faut faire une synthèse entre ce qu'offre la lecture labiale et les éléments entendus. On parle de suppléance mentale pour désigner cette synthèse : en fonction du contexte, de ce dont on est en train de parler, le cerveau est capable de faire des hypothèses souvent justes pour accéder au sens de manière cohérente.

Optimiser la lecture labiale

C'est à partir des constats évoqués ci-dessus, notamment de l'existence de sosies labiaux, que s'est développée la langue française parlée complétée ou code LPC : chaque image labiale est complétée par un geste spécifique (une clé), créant ainsi une image visuelle unique (lèvres + clé). Par ailleurs, que l'on soit né sourd ou devenu sourd ou malentendant, la lecture labiale constitue une aide de premier plan à la perception de la parole. Il peut être important de s'entraîner grâce à des rééducations spécifiques proposées par les orthophonistes.